METZ,- Le spectateur soupçonné d'insultes racistes contre Abdeslam Ouaddou lors du match Metz-Valenciennes samedi soir ne visait pas le capitaine valenciennois mais un attaquant messin, a rapporté un autre spectateur assis à côté de cet homme de 38 ans.
D'après ce témoin, qui s'est également exprimé devant la police, le suspect a proféré des insultes racistes contre l'international sénégalais Babacar Gueye.
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La LICRA critique l'arbitre
Présidente de la commission sport de la LICRA, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme, Carine Bloch estime que les insultes racistes dont a été victime le capitaine de Valenciennes Abdeslam Ouaddou samedi soir à Saint-Symphorien sont le fait d'un «supporter isolé de la tribune ''Nord basse''» du stade messin. Elle annonce que la LICRA va se porter partie civile aux côtés du FC Metz - et du joueur, si celui-ci le souhaite. Madame Bloch va également se rapprocher de la Direction technique nationale de l'arbitrage pour analyser l'attitude de l'arbitre de la rencontre, Monsieur Ledentu. «Au minimum, il aurait dû écouter le joueur pour le protéger, voire interrompre provisoirement la partie pour faire expulser le supporter.»
«Carine Bloch, comment la LICRA réagit-elle à ce nouvel incident raciste dans un stade en France ?
D'après les informations que j'ai pu recueillir ce matin (dimanche), la personne responsable des insultes est un supporter isolé qui se trouvait dans la tribune ''Nord basse'' du stade, juste en dessous de la tribune de presse. Cette personne ne fait donc pas partie du groupuscule Faction, épinglé plusieurs fois pour injures racistes. Cela n'enlève évidemment rien à sa responsabilité. Un habitué de la tribune m'a d'ailleurs assuré que ce même supporter avait déjà proféré des insultes similaires dans le passé. Toutefois, le responsable de la sécurité du stade, que j'ai également interrogé, ne me l'a pas confirmé. Quoi qu'il en soit, et même si cela n'est pas toujours facile, il revient aux témoins de tels actes de se manifester auprès des responsables des stades. La majorité silencieuse doit s'exprimer. C'est le sens de notre campagne "Faites une passe décisive contre le racisme".